Un peu d’histoire : de l’œuvre de soutien aux victimes de guerre en 1915 aux PEP42 d’aujourd’hui
En 1915 la France est en guerre et, pour soutenir les orphelins qui commencent à se compter par centaines de milliers, le philosophe Xavier Léon décide, avec quelques amis, de fonder une œuvre laïque qui pourra secourir les victimes de guerre de l’École publique. Œuvre laïque car les secours apportés par les œuvres confessionnelles privilégient les enfants scolarisés dans les écoles privées (catholiques ou protestantes). Xavier Léon crée un comité d’initiative, dont le vice-recteur, Louis Liard, accepte d’être président et s’emploie à faire naître dans toute la France des associations départementales ; le personnel de l’Éducation nationale, inspecteurs et instituteurs concourent au développement et à l’efficacité de l’Œuvre.
Xavier Léon est un philosophe français né à Boulogne-Billancourt le 21 mai 1868, mort à Paris le 21 octobre 1935. Il est fondateur de la Revue de métaphysique et de morale et de la Société française de philosophie (1901). Il organise les premiers grands congrès mondiaux de philosophie à partir de 1900. Il est un spécialiste des philosophies de Kant et de Fichte, et l’une des principales figures de l’institution philosophique française sous la Troisième République.
Au dessus de la charité, il y a la solidarité….
Le « tronc des pupilles » est créé le 1er janvier 1916 ; chaque écolier est invité à verser « un sou » par mois pour les orphelins.
Les pupilles de la Nation, aussi, en 1917.
Les principes qui guident l’Œuvre se résument en quatre points :
En 1917, création de la Fédération Générale des Pupilles de l’École Publique. L’Œuvre décide de s’ouvrir et d’étendre sa mission à tous les enfants de « l’iniquité sociale ».
Dans la Loire, on trouve les premières traces de l’OPEP dans un compte rendu de CA du 9 novembre 1919 qui donnera lieu à l’inscription au JO du 27 janvier 1920.
L’O. P. E. P. a pu compter sur l’appui et la présidence de nombreuses personnalités dont les plus célèbres sont :
« Une des premières à se lancer dans ce type d’expérience est l’AD de La Loire. Devant l’état d’abandon de 25 fillettes et de 50 garçons, l’AD a trouvé un instituteur qui s’est chargé dans son école de la garde de 10 garçons moyennant 300 F par enfant avec l’accord du conseil municipal. L’AD, en mai 1922, fonde un établissement sous le nom de pensionnat laïque de lits à l’école publique de garçons de St Marcel de Félines. En 1926, Xavier Léon n’hésite plus à parler avec fierté de cette initiative comme étant le premier orphelinat laïque du mouvement. Devant ce succès le comité de La Loire décide de fonder une structure d’accueil plus importante : le pensionnat pour jeunes garçons de Verrières près de Montbrison. La maison est cédée par l’œuvre lyonnaise des enfants de la montagne et fonctionne notamment grâce à l’appui de la municipalité de Saint Etienne. »
En 1924, à Verrières en Forez, l´Œuvre des Enfants à la Montagne s´installe dans ce qui était le petit séminaire de Verrières en Forez (elle achète à bas prix le bâtiment vendu par l´Office public d´habitation) ; puis de 1927 à 1941 c´est au tour d´un orphelinat des pupilles des écoles publiques d´occuper les lieux qui devient en 1941, pendant l’Occupation, un centre de jeunesse. En 1946, après la guerre, les bâtiments sont dévolus à l´enseignement technique (centre d´apprentissage), puis en 1953 l´Éducation nationale rachète le site à l´Œuvre des Enfants à la Montagne pour y créer un collège d´enseignement technique.
Ce sont les premières traces à ce jour, des PEP42 dans le département.
1946 : création des IMP
1956 : Annexes XXIV
En 1958, dans la Loire, le président des PEP, Inspecteur d’ Académie, Robert Anglaret, secondé par le secrétaire général, Aimé Roze, va mobiliser toutes les forces de l’association et de l’Éducation nationale pour l’acquisition de son premier IMP en lieu et place de l’institution des « Pitaval » à Saint-Thurin.
Robert Anglaret est décédé dans un accident de la circulation. Après l’académie de Lyon, il fut nommé à Marseille, puis à Bordeaux. C’est en se rendant à son poste qu’au volant de sa D.S. il percuta un arbre sur une route des Landes.
En 1970, Ouverture de l’IMP Le Geyser à Montrond les Bains Geyser pour 60 fillettes qui en 1974, à l’occasion des 11èmes journées d’études de la fédération générale des PEP recevait la visite d’Antoine Pinay et de Monsieur Deygout, président des PEP.
1975 : Loi Simone Veil, loi en faveur des personnes handicapées :
CDS et CCSD
1982 : fusion-absorption de l’œuvre de perfectionnement public de la Loire et de ses 4 IMPRO : Les acacias, les 4 Vents, la Croisée, Le Parc Révollier
Les années 80 avec des circulaires pour la mise en œuvre des politiques d’intégration (SESSAD)
1989 : Loi d’orientation Jospin, c’est l’ouverture d’une période intégrative, la nouvelle nomenclature de Wood du Handicap (déficience, incapacité, désavantage), l’accentuation de la politique d’intégration : les CLIS et les UPI
1997 : création du CAT 40 services
Les années 2000 : les SESSAD adossés aux IME, Le S3AIS, Prim’appart, le SAVS, les appartements autonomes
2005 : (11 février) loi pour l’égalité des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Exit l’intégration, on parle de mesures inclusives. MDPH, CDA, EPE, PPS et enseignants référents
2010 : Valcoline, mise en place du DEL, CAT 40 services devient l’ESAT PEPITH
2011 : Les Champilous (DSP)
2012 : Absorption de l’ITEP Perusel qui deviendra l’ITEP Fernand Deligny
A partir de 2017 : multiplication des dispositifs : ECLIPS’H, DALIAA, DAI Simone Veil …et des actions du DEL : les coquelicots, les classes villes….
Pour retrouver les grandes étapes de l’évolution des PEP42, de sa création à nos jours, cliquez ici PEP42 – Plaquette centenaire vd